INTERVIEW
DE LAURENT BOURGNON
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SON CV :
- Avril 1966 : |
date de naissance |
- 1986: |
traversée de l'atlantique en Hobby Cat |
- 1991 : |
participation à La Baule - Dakar avec 1 flotteur en
moins |
- 1994: |
1er à la course du Rhum |
- 1998 : |
1er pour la seconde fois consécutive à la Course du
Rhum. |
Laurent Bourgnon,
un des plus grands marins des temps modernes !
INTERVIEW DE LAURENT
BOURGNON réalisée par Jérôme
BENOIT :
- Comment vous déterminez-vous
professionnellement ? (sportif- marin ?)
Je suis un marin avant
tout mais on peut me qualifier aussi de sportif pour les
différentes activités que je pratique.
- Pour parler premièrement
du Dakar comment l'avez-vous vécu avec ses péripéties ?
Très bien, nous étions
dans une optique de dilettante en tant que concurrents.
On a profité des 5 jours d'arrêt pour aller dans la savane
2 jours avec des girafes. Ensuite pendant 2 autres jours
on a remonté le fleuve Niger avec des pêcheurs. on s'est
arrêté dans les petits villages on utilisé ces jours de
repos à temps complet.
- Allez-vous participer
au Dakar cette année, non ?
On verra pour l'instant
je ne sais pas encore.
- Quel est votre avis
sur les conditions de sécurité maritime sur la voile ? Peut-on
les les améliorer ?
C'est perfectible. C'est
évident qu' aujourd'hui il y a beaucoup de progrès notamment
avec les balises que l'on met sur le bateau et les balises
individuelles que l'on met sous le manteau en ciré. Donc
cela apporte énormément et il faut continuer dans cette
optique mais surtout en faveur de l'autonomie pour ne pas
dépendre d'aide extérieure, enfin le moins possible.
- Que ressentez-vous après
la disparition de grandes personnes de la voile de ses derniers
temps ?
Eh bien on s'aperçoit
que la vie n'a pas de prix et que faut être d'autant plus
vigilant et attentif. On s'est très bien qu'on a un métier
à risques et que ça peut vite mal tourner. Ça on le sait
au départ donc quand on a un camarade qui part, on est forcément
très triste mais on ne s'étonne pas non plus.
- N'y a-t-il pas une exigence
particulière de la part des organisateurs ?
Si il est vrai que les
organisateurs sont de plus en plus exigeants. Finalement
les intérêts de course deviennent de plus en plus importants
et parfois ils oublient de tenir compte de l'avis des coureurs
et ne les consulte pas pour modifier éventuellement modifier
un parcours.
- Avez-vous eu des grands
moments de frayeurs avec votre bateau ? (rire).
Très souvent. Par exemple
j'ai eu au moins 25 frayeurs pendant ma dernière transat
Jacques Vabre. C'est très très courant. Par contre la vraie
peur s'installe au delà d'une certaine force de vent qui
nous empêche de piloter et qu'on est obligé d' attendre
que ça se passe. Là quand on est à la merci des éléments
on a une réelle peur.
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